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Journal d'une agrégative
2 juin 2015

Nouvelle série : c'est par où la sortie ?

Tu sais déjà, ami lecteur, que l'orientation de mes élèves me tient à coeur.
A vrai dire, le terme d'orientation me pose question : j'ai l'impression qu'on montre un chemin aux jeunes, plutôt que de les laisser aller, découvrant la voie qui leur conviendra, se trompant peut-être, rebroussant chemin, en prenant des chemins de traverse.

Non, en troisième (voire avant) il faut avoir une idée précise du métier que l'on fera plus tard. Et si on ne correspond pas aux standards, aux attentes, on se voit orienté dans une autre voie, que l'on n'a pas forcément choisie.

Je ne dis pas qu'il faut rester dans une voie générale plus longtemps ; je ne dis pas que le fait de se poser des questions sur son avenir, alors que l'on a 14 ans, est mal.

Je dis, en revanche, qu'il faut apprendre aux élèves qu'une orientation n'est pas définitive, que l'on peut changer d'avis, que l'on peut rejoindre une autre voie.
Je dis aussi que ce n'est pas parce qu'un élève a une moyenne générale catastrophique qu'il ne réussira pas dans la vie, que ce n'est pas parce qu'il ne s'intéresse pas aux translations vectorielles ou aux connecteurs logiques qu'il ne vaut rien en tant que personne et en tant que futur travailleur.

L'idée m'est donc venue d'interroger des personnes qui ont suivi des filières courtes, pour savoir comment elles ont vécu (ou subi) l'orientation.

Je pense - mais ce n'est qu'une idée, et j'ai hâte de découvrir les témoignages de mes cobayes !  - que les orientations sont parfois imposées, dans un monde où on nous répète que nous pouvons faire tous les métiers que nous voulons ! Je pense aussi qu'elles ne sont pas toujours comprises, même plus tard, même avec un regard d'adulte, ce qui infantilise durablement les orientés. Enfin, je pense qu'une orientation bien vécue favorise l'épanouissement professionnel : alors, est-ce qu'on peut s'épanouir professionnellement malgré une orientation ratée ?

Le premier à avoir accepté de répondre n'est autre que mon frère, un garçon drôle, autodidacte, malheureux comme les pierres à l'école, et qui est devenu un grand chercheur ... de voie.

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Commentaires
Journal d'une agrégative
  • Après 5 années, je peux enfin me présenter à l'agrégation interne. C'est parti pour quelques mois de lecture intense, de dissertations, de didactique ... Tout ça avec deux enfants à la maison. google3c5a1e83a6320d52.html Même pas peur.
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